Les pompes à insuline sont un outil à disposition déjà de longue date pour les diabétiques. Elles sont surtout utilisées par les diabétiques de type 1, car elles sont de manière générale, plus adaptées à leurs besoins thérapeutiques. La première pompe à insuline pour l’usage courant, fut commercialisée dès 1979. La recherche dans ce domaine n’a cessé de progresser ces dernières dizaines d’années.
En parallèle, une autre avancée technologique a également beaucoup changé le monde de la diabétologie : les appareils de mesure du glucose en continu dans le tissu sous-cutané (CGM). Ces capteurs, portés sur la peau (ou dans le tissu sous cutané pour certains) permettent d’obtenir à tout moment de la journée ou de la nuit un aperçu de sa courbe glycémique, préviennent des hypo- et hyperglycémies et permettent aux médecins de mieux adapter le traitement de leurs patients, afin d’améliorer lors profil glycémique.
Dans ce contexte, un nouveau type de pompe à insuline a été développé par les différents fabricants de ce genre d’appareils : les pompes fonctionnant en association à un capteur de CGM, un système appelé : système en boucle fermée (ou « closed loop » en anglais).
Le concept des systèmes « closed loop » est le suivant :
La personne diabétique porte deux appareils attachés par des cathéters sous-cutanés, la pompe à insuline (avec tubulure ou sans) et le capteur CGM (mesure en continue la glycémie dans le liquide interstitiel sous la peau). Le capteur CGM va donc mesurer le glucose toutes les 5 min., puis va communiquer la valeur à la pompe. La pompe qui est équipée de cette nouvelle technologie, possède un algorithme intégré et complexe, qui va calculer la dose d’insuline nécessaire à administrer pour les 5 prochaines minutes. Le mécanisme se répète donc toutes les 5 min et la dose et d’insuline est donc adaptée si besoin. Ce fonctionnement se rapproche beaucoup de celui du pancréas sain, presque comme un « pancréas artificiel ». Néanmoins, la personne diabétique a tout de même encore quelques « tâches « à remplir elle-même : elle doit, par exemple, encore signaler au système qu’elle va manger, en entrant dans la pompe la quantité de glucides qu’elle va ingérer (ou selon les systèmes des portions « standards » peuvent être préprogrammées).
Les avantages d’un système en boucle fermée sont nombreux : plus de flexibilité au quotidien dans l’administration de son insulinothérapie (lors de la pratique de sport, rythme de travail irrégulier, etc...), une protection renforcée contre les hypoglycémies (la pompe arrête l’administration d’insuline même avant l’hypoglycémie), moins de variations de la glycémie lors de diabète instable, etc…
Malgré tout, ce type de système ne convient pas à tous les diabétiques (port continu de 2 appareils en sous-cutané, « laisser le contrôle de son diabète à une machine », nécessité d’avoir une excellente connaissance des glucides présents dans les différents aliment, coûts élevés…).
C’est pour cette raison, que si vous êtes intéressé à porter ce genre de système, vous devez en parler à votre diabétologue, afin de savoir si vous pourriez vraiment profiter de ce type de moyen auxiliaire.
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